Eglise copte orthodoxe

Saint Athanase & Saint Cyrille VI

Comme vous avez reçu le Seigneur Jésus Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d'après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. Colossiens 2:6-7
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Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.
Evangile selon Saint Matthieu 7:7
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Pourquoi Jeûner ?
1- Le plus ancien commandement

Le jeune est le plus ancien commandement que l’humanité ait connu. C’était celui que Dieu donna à Adam en lui défendant de manger du fruit d’un arbre déterminé, alors qu’il lui était permis de manger de tous les autres genres.

C’est ainsi que Dieu a établi des limites que le corps ne devra pas dépasser

L’homme ne jouit donc pas d’une liberté absolue lui permettant de s’emparer de tout ce qu’il voit et de tout ce qu’il désire… mais il y a bien des choses dont il devra se passer, c’est-à-dire à l’égard desquelles il doit contrôler sa volonté. Ainsi incombait-il à l’homme, dès le début, de maitriser sa char.

L’arbre pourrait être « bon à manger, séduisant à voir… et désirable pour acquérir le discernement » (Gn 3 :6) mais il faudrait s’abstenir d’en manger.

Par l’abstinence, l’homme dépasse le niveau de la chair et celui de la matière, c’est là que réside le sens profond du jeûne.

Si le premier homme avait passé cette épreuve avec succès en vainquant, d’une part, le désir de manger qu’éprouvait son corps et, d’autre part, ses sens qui ont vu que l’arbre était séduisant, il aurait prouvé que son esprit avait vaincu les passions de la chair et il aurait mérité de manger de l’arbre de la vie…

Mais il fut vaincu devant la chair qui acquit un pouvoir sui lui.

L’homme succomba à bien des péchés de la chair l’un après l’autre, au point que la conduite selon la chair non selon l’esprit le rendit passible de condamnation.

Or, Notre Seigneur Jésus-Christ est venu pour rétablir l’homme dans sa première condition

Etant donné que le premier homme succomba au péché en mangeant du fruit défendu et en se soumettant à la chair, le Christ remporta Sa victoire sur cette première tentation, en vainquant le besoin de manger toute nourriture en général, même celle qui est autorisée.

Le Christ inaugura Son ministère par le jeûne. Il refusa toute séduction du Diable l’incitant à manger pour assurer la vie du corps, démontrant à l’Adversaire que l’homme n’est pas fait seulement de corps, mais qu’il possède un autre élément qui est l’esprit qui se nourrit de toute parole sortant de la bouche de Dieu. Aussi lui affirme-t-il : Ce n’est pas de pain seul que vivra l’homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4 :4)

Ce n’était point là une nouvelle règle spirituelle préconiser par le Nouveau Testament, mais un ancien commandement donnée à l’homme dans la première loi écrite.

D’ailleurs nous retrouvons dans la Sainte Bible, beaucoup d’exemple de jeûnes :

  • Les prophètes ont jeûnés, que ce soit David, Daniel, Ezéchiel, Néhémie…
  • Les Apôtres ont jeûné
  • Le peuple avait des jeûne collectifs
  • Les nations païennes également jeûnèrent à l’image de Ninive

2- Le jeune est un don :

Si nous connaissons les bienfaits du jeûne, nous nous rendons compte que c’est un don de Dieu

En fait le jeûne n’est pas uniquement un commandement divin, mais c’est un don de Dieu. C’est un don, une grâce et une bénédiction… Dieu, qui nous a créés d’un corps et d’un esprit et Qui sait que nous avons besoin du jeûne pour assurer notre bien et notre croissance spirituels, et pour gagner la vie éternelle, nous a accordé la grâce de connaitre le jeûne et de le pratiquer. Il nous l’a recommandé en tant que Père affectueux et Maitre sage.

3- Le Jeûne suscite l’intervention de Dieu

Ce fait a été expérimenté par Néhémie, Esdras, Daniel, aussi bien que par la reine Esther et tout le peuple juif. L’Eglise en a également fait l’expérience au quatrième siècle, au plus fort de la crise arienne. De même toutes les générations en ont fait l’expérience.

C’est devenu une fonction bien ancrée dans la conscience de l’Eglise et clairement exprimée dans la prière de fraction de la liturgie du Carême, que le jeûne résout les problèmes.

L’homme qui a confiance en sa force et son intelligence compte sur cette force et cette intelligence, mais celui qui sent sa faiblesse, face aux problèmes, recourt à Dieu par le jeûne.

Par le jeûne, il s’humilie devant Dieu demandant sa miséricorde et son intervention.

Le jeûne est une période propice pour laisser intervenir Dieu dans tout problème, c’est une période où le cœur humble appelle Dieu et où Dieu l’exauce . C’est le moment où les hommes s’approchent de Dieu et où Dieu s’approche d’eux, entend leur prières tout imprégnées d’affection et de gémissement et œuvre en leur faveur.

Tant que nous nous adonnons à nos désirs et à nos passions et que nous ne nous préoccupons que de la chair et de la matière, nous sentons que Dieu se tient loin de nous, non parce qu’il veut s'éloigner de nous, parce que nous L’avons éloigné, ou nous L’avons refusé ou plutôt nous avons refusé de nous approcher de Lui. Mais dans les périodes de jeûne tout imprégné de prières l’homme s’approche de Dieu en Lui disant « Participez Seigneur, à l’œuvre de Vos serviteurs… »

Par le jeûne véritable, l’homme peut attendrir le cœur de Dieu. Celui qui est conscient des bienfaits et de l’efficacité du jeûne dans sa vie et dans sa relation avec Dieu, se réjouit de jeûner

Avant de jeuner n’oublions pas que le jeûne n’est pas simplement le changement de nourriture, le jeûne doit être accompagné de la prière et de l’aumône pour être accepté par Dieu. Lors du jeûne, tout ce que nous ne dépenssons pas pour acheter de la viande et autres nourritures, nous devons le donner aux pauvres.